Comme
toutes et tous vous le savez, le 24 avril dernier la camarade Laura Gómez,
secrétaire d’organisation de la Fédération locale (CGT) de Barcelone, a été
arrêtée sur la voie publique par les mossos d’esquadra (CRS catalans). Le
25 avril elle a été déférée devant la chambre n° 23 en tant que présumée
coupable de délit, trouble à l’ordre public, incendie et atteinte aux droits
fondamentaux. Le ministère public a demandé la prison préventive sans caution
et le tribunal a décidé son incarcération vu la « gravité des
faits », pour éviter le risque de fuite, de dissimulation de preuves, et
empêcher d’autres délits …
Les
« graves délits » qui lui sont reprochés sont d’avoir participé le 29
mars, jour de la grève générale, à une mise en scène devant la Bourse de
Barcelone, au cours de laquelle on a brûlé symboliquement des cartons
remplis de papiers (faux billets de banque).
La
seule et unique raison pour laquelle la camarade est incarcérée, c’est parce
qu’elle est syndicaliste, qu’elle lutte contre le système capitaliste qui nous
exploite, parce que c’est une militante sociale qui refuse de vivre à genoux.
Le système doit faire un exemple pour se sentir fort, et dans ce but il bafoue
la liberté des individus. Le cas de Laura est un exemple de la violence du
pouvoir, de l’Etat répressif.
Laura
est détenue dans les pires conditions en regard de la loi actuelle (prison sans
possibilité de libération sous caution), parce qu’il existe des responsables
politiques qui sont en train d’engendrer un Etat autoritaire, dictatorial,
fasciste, décidé à en finir avec les droits et les libertés du peuple, à s’en
prendre directement à la CGT, aux organisations syndicales et sociales que nous
avons choisi pour lutter, résister, nous défendre.
Avec
Laura, il y a eu beaucoup de personnes arrêtées ces jours-ci à Barcelone,
Valence, Madrid, Tarragone etc., toutes pour avoir participé à la grève
générale du 29 mars, ce qui est le fait d’un véritable Etat policier, répressif.
La
CGT prévient et avertit le gouvernement de l’Etat espagnol et celui de
Catalogne, qu’elle va continuer d’exercer ses droits fondamentaux pour se
défendre contre les agressions directes de leur politique économique,
antisociale, raciste, xénophobe et répressive (modification du Code pénal,
fermeture arbitraire des frontières, ouverture de sites web pour encourager la
délation, exacerber le conflit social entre les idéologies et les classes, mise
en place d’une politique de répression du droit pour le peuple à manifester, à
organiser des piquets de grève, à exercer même le droit de grève).
La
CGT ne fuira pas ses responsabilités devant les travailleuses et les
travailleurs, ni son engagement pour la défense de la justice sociale. Nous,
travailleuses et travailleurs, ne sommes pas des délinquants. La CGT va
continuer de se défendre contre l’Etat policier que met en place le
gouvernement, et annonce publiquement qu’elle va convoquer de nouveau autant de
mobilisations et de grèves générales qu’il le faudra pour que les travailleuses
et les travailleurs soient respectés, et récupèrent leurs droits.
Secrétaire
permanent de la CGT (le 27 avril 2012)
(Traduction
: groupe Salvador-Segui de la FA)
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