Les organisations syndicales de Catalogne : CC.OO, UGT,
CGT, IAC et I-CSC, dénoncent le rôle croissant et préoccupant pris par la
politique de répression et d’intimidation des pouvoirs publics, visant à
limiter les libertés et à nier les
droits démocratiques des citoyens. Sous prétexte de « nécessité de
neutraliser les individus violents », ignorant le caractère social et
pacifique de la réponse syndicale et citoyenne à la politique de coupes
budgétaires et d’atteinte au droit du travail, le gouvernement central et celui
de la Generalitat tentent d’amalgamer cette réponse aux désordres et à la
violence urbaine.
Nous avons déjà souligné le changement autoritaire adopté
par le gouvernement du P.P (Parti Populaire) avec les annonces de modifications
du Code pénal, pour faire face comme ils disent, à un exercice excessif de
certains droits et libertés. Dans notre pays il nous faut dénoncer des actions
absolument disproportionnées, comme l’arrestation, le jour de la grève, de deux
étudiants et un autre compagnon, Isma, Dani et Javier, qui sont encore en
prison, la détention ensuite d’une syndicaliste de la CGT, toujours en prison
préventive, l’arrestation dans l’usine Seat de Martorell, de deux délégués
syndicaux de CC.OO et UGT, ainsi que la création d’un site web des mossos d’esquadra (crs catalans), à la
constitutionnalité douteuse, consistant à diffuser photos et vidéos pour que
les citoyens collaborent à l’identification d’individus supposés violents.
Face à cette politique de répression et d’intimidation de la
part des pouvoirs publics, les syndicats CC.OO, UGT, USOC, CGT, IAC et I-CSC
demandent aux autorités politiques de cesser leur comportement répressif contre
le mouvement syndical et de tirer les conséquences d’une grève générale qui a
été massivement suivie, et ils réclament que les personnes détenues soient
libérées. Un juge ne peut faire un usage abusif de la prison préventive pour
des personnes ayant une pratique sociale et syndicale, et dont le comportement
ne représente aucune menace. Les principaux syndicats de Catalogne considèrent
inacceptable que l’on traite des personnes qui exercent leur droit à
revendiquer des changements de politique sociale et économique, comme des
délinquants, et préviennent qu’ils ne permettront pas que le conflit social
provoqué par les injustes et inefficaces politiques de rigueur et de suppressions
de droits, ne dérive vers un conflit d’ordre public.
CGT – Prensa Barcelona (2 mai 2012)
(Traduction : groupe Salvador-Segui de la FA)
(Traduction : groupe Salvador-Segui de la FA)
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